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14 août 2020

La belle Lucie La Framboise!

J’aime beaucoup l’écriture où il faille raconter quelque chose. Fouiller dans ma caboche, déterrer un souvenir quelconque, l’habiller d’étoffe originale et vous le présenter enorgueilli de parures éclatantes. Mais j’aime aussi la cuisine lorsqu’elle a besoin que j’invente un nouveau festin. J’aime réfléchir aux meilleures denrées, à l’originalité d’un plat et à l’importance capitale du goût, de la première bouchée jusqu’à la dernière. J’aime par-dessus tout le sourire béat du client satisfait.

Ne suis-je point bénie d'avoir ces deux grandes passions que sont l’écriture et la cuisine? Toutes deux étant transformatrices. Toutes deux donnant lieu à une métamorphose. Toutes deux ayant besoin du cœur et des mains de l’artisan capable d’amadouer la matière première pour en faire une belle histoire ou un rare délice.

Voilà probablement pourquoi j’ai tellement adoré mon métier! Parce que j’ai toujours eu cette passion d’améliorer les choses, de faire mieux, d’aller plus loin.

Avec le recul, je réalise à quel point j’ai pu exaspérer mes collaborateurs avec mon insatiable appétit d’en faire plus, tantôt un nouveau panini pour le lunch, ou encore un sandwich inusité ou une nouvelle crêpe qui goûterait le ciel.

J’aime absolument tout ce qui concerne la cuisine. Courir les foires alimentaires, regarder les émissions de cuisiniers à la télé, éplucher des montagnes de livres de recettes et pratiquer; pratiquer continuellement jusqu’à ce que l’assiette soit impeccable.

Ces moments de labeur intensif me font penser à ma mère. L’immense intérêt que j’avais à la voir vider un poulet, lui trancher le cou délicatement, nettoyer ses entrailles, badigeonner ses chairs et le coucher tendrement sur un lit de tranches d’oignons et de branches de céleri, « pour que ça goûte meilleur! », disait-elle chaque fois.

Et plus tard, mal mariée, j’ai quand même eu le bonheur d’apprendre la cuisine grecque aux mille saveurs avec d’authentiques vieilles grand-mères du nord de la Grèce. J’adorais farcir les tomates fraîches du jardin, les gros poivrons et les grandes feuilles de chou.  J’avais juste à répéter la recette traditionnelle de ma belle-mère et le miracle se reproduisait chaque fois.

Puis j’appris à rouler les délicates feuilles de vigne, à rôtir l’agneau, à brasser le tzatziki, à cuire les aubergines « Imam Baildi » et à faire le pain pita. Ensuite, le plus sublime, on m’enseigna comment réussir les meilleurs baklavas de tout le Péloponnèse (nord de la Grèce). Et, pour les fêtes, les biscuits traditionnels de Pâques, les « Loukoumades » arrosés de miel, le « Halva » et le très délicieux « Galaktoboureko ».

Vous pouvez imaginer à quel point, plus tard, ce fut un grand bonheur pour moi de réaliser que mon plaisir de cuisiner était devenu mon véritable métier. Quelle chance aussi d’avoir eu l’intuition de me spécialiser en ravissements matinaux et d’apposer mon propre nom sur une devanture commerciale!

Bref, revenons à cette crêpe tellement bonne qu’elle goûte le ciel, paraît-il? Examinons ce cadeau de Zeus.

Cuisez d’abord des deux côtés une grande crêpe d’environ 10 pouces de diamètre.

Puis mélangez de belles framboises fraîches ou décongelées avec de la crème pâtissière, une grosse cuillérée de fromage à la crème et un soupçon de miel. Déposez le mélange obtenu au centre de la crêpe et pliez en quatre les bords de la crêpe comme si vous emballiez un précieux cadeau.

Nappez le fond d’une belle assiette de crème anglaise et déposez le cadeau en mettant les bords pliés en dessous.

Puis, décorez le tout d’une généreuse portion de coulis de framboises.

Je vous jure que Zeus lui-même s’endormirait de bonheur en ayant goûté ce morceau de ciel.

Et nous avons nommé cette crêpe « Lucie La Framboise » parce que notre grande Lucie aime follement les framboises et qu’elle partage notre passion des déjeuners depuis bientôt 20 ans. Longtemps contrôleuse de l’entreprise, elle est aujourd’hui vice-présidente à la direction.

Chère Lucie, nous ne te remercierons jamais assez de nous avoir inspiré cette crêpe qui goûte le ciel!

       ❤️

     Cora

Psst : Dans la mythologie grecque, Zeus est le maître suprême de l’Olympe et le dieu le plus respecté de tous. Son histoire familiale est épouvantablement intéressante pour ceux qui voudraient s’intéresser aux mythes fondateurs de la glorieuse civilisation grecque de jadis.

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