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10 août 2025

Écrire et écrire encore pour multiplier les possibilités

Je vous ai déjà confessé, par le biais de quelques lettres, que j’achète des livres sans arrêt. Neufs ou usagés, il suffit d’un titre accrocheur ou d’une recommandation d’une amie ou d’un critique littéraire pour me convaincre d’ajouter un énième volume à ma collection. Je lis des livres depuis toujours. Mais saviez-vous que, depuis quelques années, je dévore presque autant de magazines? J’ai développé cette délicieuse manie de collectionner les revues pendant la pandémie et, depuis, je consomme chaque périodique comme s’il s’agissait de suppléments importants à ma santé. En fait, c’est de l’or en barre. J’apprends tellement de choses en lisant! J’anticipe la livraison de chacun en kiosque comme si j’attendais Noël autour du 25 de chaque mois.

Hier soir, mes yeux braqués sur une édition hors-série du périodique français « Psychologie », je notais les principales clés pour une créativité heureuse. Oui, oui! L’art de la créativité n’est pas réservé seulement aux artistes. Il s’agit d’un état d’esprit à protéger et à cultiver au quotidien, car il peut devenir le terreau d’une réelle transformation de soi. Je me vante un peu en vous disant espérer que mon écriture hebdomadaire s’améliore un tantinet à chaque lettre du dimanche!

Je sais que, pour créer, il faut plus qu’un don du ciel. Il faut qu’une disposition intérieure prenne sa place et devienne accessible à tous. Il faut aussi être capable de combattre la routine. Pour écrire, je dois aussi prendre des risques, faire preuve d’empathie et m’ouvrir à l’inconnu. Il s’agit quelquefois d’un combat contre ce qui m’inhibe ou m’empêche d’avancer.

Je crains souvent que mon propos trébuche et s’enfarge, surtout lorsque j’insiste pour ajouter trop de boules de Noël dans l’arbre.  Ma fameuse touche personnelle s’affirme comme un coup de pinceau sur un tableau ou une cinquième ligne au quatrain poétique que personne d’autre ne peut composer à ma place. J’ajoute mon grain de sel à la soupe et j’affûte mon esprit critique au lieu d’adhérer à la pensée dominante. Évitant les automatismes, j’essaie d’entendre mes besoins et mes désirs; ce que mon petit cœur veut réellement dire.

Me remémorant les enseignements de Julia Cameron, la coach en créativité, j’écris chaque matin, une à deux heures d’affilée, pour expulser les ruminations, les craintes, les petites et les grandes fixations; bref, tout ce qui empêche mon imagination et ma créativité de s’exprimer. C’est comme balayer tout le plancher de ma grande cuisine avant de m’attabler pour écrire.  Les meilleures idées et les projets valables n’émergent très souvent qu’au milieu ou à la fin de l’écriture.

Les sages disent qu’il est essentiel de mettre régulièrement notre esprit en jachère, à l’abri des raisonnements et des activités d’écriture habituelles. Il me faut prendre le temps de flâner, de rêver éveillée et de laisser dériver mes pensées et mon imagination vagabonde. J’adore marcher en forêt, admirer les grands sapins qui embellissent nos magnifiques Laurentides, cueillir des petits fruits et prendre le temps d’écouter le gazouillis des oiseaux.

Avec cette caboche débordante d’idées, il m’arrive d’en oublier mes notes et ma liste de choses à faire. Un matin, au quart d’un texte, j’improvise. Le soir, j’ajoute quelques mots qui me connectent à mes émotions et à mes désirs. Cette improvisation me permet de prendre conscience de l’étendue des possibilités envisageables et d’ajouter une nouvelle circonstance capable de me sortir de ma zone de confort.

J’essaie d’écrire un de ces petits poèmes japonais de trois lignes, des haïkus, exprimant l’essence d’un moment particulièrement inspirant :

Les fleurs
parlent aux fourmis
en s’agenouillant.

Le théâtre rigole
dans le dos
des comédiens.

La fleur sent bon
aussi longtemps
qu’on la regarde.

La guerre,
une noce
sans héritier.

La plupart du temps, ma créativité s’avère le fruit d’un travail souterrain qui émerge sans crier gare. Je peine, je trime. D’un terrain aride qui n’est ni labouré ni ensemencé, j’espère une belle moisson.

Tel l’enfant piochant dans son coffre à jouets, j’examine tous mes possibles. Je puise dans le passé, j’imagine l’avenir et je me moque des sens interdits d’aujourd’hui.

Cora
♥️

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