7 h 30 au café du village
Comment pourrais-je, ce matin, peupler de mots cet étrange avant-midi à la bouche muette? Comment pourrais-je débâtir cet inhabituel silence agrippé à chaque table? Je suis toute seule dans ce café tristounet à attendre que l’humanité se réveille.
Dehors, le vent souffle sur la neige et la transforme en rigoles de gadoue. L’hiver agonisant insiste pour gagner du temps. Il ne veut pas céder sa place au printemps. Vers 9 h 30, quelques somnambules cherchent des humains en entrant dans le café. Ils ont les yeux à demi fermés, la mine basse et l’estomac vide. Comme encore endormis, ils piétinent sur des nuages imaginaires jusqu’à se rendre au comptoir de viennoiseries.
Mes doigts leur lancent quelques brefs « bonjour », mais ils ne les voient pas. Lorsque la machine à expresso crachote sa fumée brûlante, quelques-uns ouvrent l’œil. Dans leurs mains jointes, la mousse blanche de leurs lattés tremblote et lorsque le liquide réconfortant glisse dans leur œsophage, la plupart se réveillent pour de bon.
10 h 20
De lui-même le café se remplume. Le personnel retrouve le sourire et dix, douze mains s’activent derrière le comptoir. Et voilà qu’un étrange Terrien en bottes de peau de phoque entre et s’assoit à la table à côté de la mienne. Il zieute la foultitude de clients réguliers et s’informe à moi comment commander un repas.
Je m’empresse donc de lui expliquer avec moult détails comment il doit se lever, s’approcher du long comptoir de sandwichs et choisir lui-même ce qui lui convient. J’insiste pour lui suggérer le gros sandwich au pain noir bourré de délicieux saumon fumé, d’oignons rouges finement coupés et de différentes laitues aromatisées.
Ouf! Le magnifique visage hâlé de cet homme du Grand Nord me chamboule; ses yeux en amandes et très noirs me transpercent. En ligne devant la machine à café, l’homme me semble encore plus grand qu’un superhéros.
Les battements de mon cœur s’accélèrent. Mes doigts figent sur le clavier, coupant même une belle phrase en trois morceaux. Je ferme le clapet de l’iPad.
D’où me vient soudainement cette femelle extasiée? Ces joues brûlantes? Ce cœur battant la chamade? Ces yeux valsant dans le vide, ces bras s’allongeant jusqu’au 55e parallèle?
Une gentille serveuse apporte à sa table le repas du nouveau venu. Celui-ci enlève son parka et dépose sous sa chaise ses mitaines en peau de bête.
En me dévisageant, l’homme dit : « Inuktitut, my language. Suis un Inuit du Nunavik. My grandparents were living dans un igloo. » Et patati et patata, ce dieu Thor du Grand Nord hachure et mâchouille l’anglais jusqu’à me faire comprendre qu’il est venu par chez nous pour visiter les parents de son épouse québécoise.
— Because new baby arrived last month.
— I understand. Congratulations for the baby!
— Thank you, Madame; I now have six children.
Esseulé dans un Sahara imaginaire, mon cœur désespère. Un fragile instant, j’ai rencontré la beauté, un visage magnifique, l’homme de mes rêves.
J’aime la beauté, le David de Michel-Ange, la Vénus sans bras de Milo, le Penseur de Rodin et tous les autres chefs-d’œuvre des grands créateurs. Et tout naturellement, j’aime les choses bien faites et les hommes magnifiques à contempler.
Je vous l’avoue humblement, cet homme du bout du monde glacial était particulièrement splendide. Il cumulait toute la beauté et la simplicité du vent, de la neige, de la glace et du soleil.
— Tout un coup de foudre!, me dirait mon amie la corneille.
— Un satané coup de foudre, répondrais-je avec empressement.
Cora
❤
Mercredi, 10 h 35 au bureau de l’Entreprise
Ouache! Ce matin, je suis contrariée. J’attends depuis trois jours une confirmation de rendez-vous et rien n’arrive. Depuis hier, je vérifie mes courriels aux dix minutes, j’essaie de contacter la personne en question et NADA. Impossible de la joindre, ni elle ni l’entreprise où elle officie.
Il s’agit pourtant d’une rencontre décisive pour moi, afférente à mon bien-être intellectuel et mental. Cette longue attente m’irrite et me distrait de toute autre pensée. J’enfile deux cafés de suite et encore RIEN. Cachée dans mon bureau, j’apprends de nouveaux mots : grogner, bougonner, ronchonner comme une adolescente privée de cinéma.
Lorsque je me calme, tout ce à quoi je peux penser c’est de vous écrire. Oui, oui! Chers lecteurs, vous êtes mon refuge préféré, une île de bonheur où j’aime me prélasser. Je ne peux pas encore vous parler de ce fameux rendez-vous, mais s’il est positif, il me comblera de bonheur; et vous aussi par ricochet.
Il m’arrive de penser que je suis trop vieille pour entreprendre de nouveaux défis. Et vite, juste à me souvenir de dame Janette Bertrand, j’enfouis cette idée au plus profond de mon jardin. Mon enthousiasme se remplume. Entreprendre m’a jadis très bien servie. J’excellais et je n’avais aucune peur. Je me souviens tellement. Dans l’arène, je fonçais comme un taureau dans la cape rouge du torero.
Deux fois, mon cellulaire a sonné pour autre chose que ce que j’attends. Je n’ai pas répondu. Un brin tranquillisée, je sors de mon bureau. Vous êtes avec moi. Nous traversons ensemble les longs corridors de l’Entreprise. Dans la cuisine, je me coule un troisième café. En voulez-vous une tasse?
Le saviez-vous? Mon nom de baptême est Marie Antoinette Cora, le nom d’une grande reine de France, épouse du roi Louis XVI. Une reine morte à 37 ans, guillotinée sur la Place de la Révolution (aujourd’hui nommée Place de la Concorde) le 16 octobre 1793 à 12 h 15 exactement.
C’était du temps où l’on ameutait les foules et où tout pouvait arriver, même occire une reine. Venant d’Autriche, la jeune noble Marie-Antoinette est arrivée à la cour de France alors qu’elle n’était âgée que de quinze ans. Dès son mariage avec le dauphin Louis, héritier du trône, elle montre des difficultés à s’adapter aux usages français et, devenue reine, elle multiplie, le plus souvent de façon inconsciente, les maladresses qui lui aliènent peu à peu l’opinion publique et contribuent à ternir son image de façon désastreuse.
Pauvre reine et bienheureuse Bibi qui a encore de nombreuses années à vivre. J’adore la vie, ses contrariétés et ses multiples beautés. Toutes les artères de la grande vie s’étant rouvertes, peut-être pourrions-nous, vous et moi, recommencer à réfléchir à de nouvelles aventures. Servez-vous un énième café, assoyez-vous tranquille dans un coin avec calepin et stylo et projetez-vous dans l’avenir. Comme un véritable acte de foi dans le futur, rédigeons une liste de tout ce que nous aimerions expérimenter avant de lever les feutres.
On peut commencer par écrire pêle-mêle tout ce qui nous vient à l’esprit et après on décline par priorité. L’objectif étant d’identifier des expériences, des souhaits, des rêves, des envies ou des défis qu’on aimerait relever. Dans le langage familier, l’exercice s’appelle « faire sa bucket list ».
Et voici que j’ose vous dévoiler la mienne. Je l’ai déjà fait pendant la pandémie, mais peut-être suis-je aujourd’hui beaucoup plus audacieuse. Et peut-être que les bucket lists c’est comme les détecteurs de fumée, il faut les revisiter à l’occasion. Voici donc ce que j’aimerais oser faire avant d’éteindre mon cœur :
1– Revoir Paris, la Place Saint-Germain-des-Prés, la Mère Poulard au Mont Saint-Michel et le café Les Deux Magots jadis fréquenté par Verlaine et Rimbaud, mes poètes préférés.
2– Aller à l’opéra pour la première fois de ma vie parce que je n’ai jamais pris le temps d’apprécier la voix humaine en action. Je me décide. Je veux voir Madame Butterfly à la salle Wilfrid-Pelletier de Montréal du 6 au 14 mai 2023. Ce sera un beau cadeau pour mes 76 ans en mai.
3– Visiter la Suède et plus spécialement les boutiques de l’artiste designer Gudrun Sjödén et ses collections de vêtements en harmonie avec les couleurs de la nature. Dans une autre vie, j’aurais tellement aimé être sa voisine et travailler dans ses ateliers.
4– Visiter l’Islande, mère patrie de mon écrivaine préférée, Andur Ava Ólafsdóttir, auteure de Rosa Candida et Miss Islande. Faire quelques fois le tour de l’île et admirer ses époustouflantes beautés.
5– Trouver un maître de haïku accessible dans mon entourage et suivre avec lui un atelier de création par pur plaisir créatif et pour améliorer mon écriture poétique.
6– Bien sûr, publier un nouveau livre ou deux avant que le labyrinthe de mes pensées s’assèche complètement.
On me l’a offert. J’ai dit oui et j’attends cette damnée confirmation de rendez-vous qui n’en finit plus d’aiguiser ma patience. C’est d’ailleurs le plus précieux des objectifs de ma « bucket list ». J’y tiens et je suis capable de bien le faire.
DRING DRING! DRING, DRING!
– « Bonjour, Madame Cora, je devais confirmer notre rendez-vous lundi dernier, mais j’étais dans un Salon du livre complètement époustouflant. Le grand hall d’exposition était archiplein et à chaque comptoir, de longues files d’admirateurs attendaient pour parler aux auteurs. Je m’excuse, chère Cora. La bonne nouvelle c’est cette importante recrudescence de lecteurs. Cet automne, j’en suis à mon troisième salon, et c’est la folie.
Tout enthousiaste, l’éditrice me confirme notre rendez-vous de vendredi matin. Je me calme enfin le pompon. La population aime encore la lecture, elle l’aime de plus en plus à ce qu’il paraît. Et peut-être aurais-je aussi la chance, chers lecteurs, de vous rencontrer en personne dans un Salon du livre et de vous serrer la pince. Mon cœur se remplit d’espoir; mon espérance de vie s’allonge. Puisse le Paradis patienter un brin; puisse-t-il attendre que je me vide de tous mes mots?
Cora
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7 h 35 au café du village
J’écris comme je tricote, avec des laines colorées. Je fais bien attention de ne pas échapper de mailles ou faire des trous dans le tricot. J’ai toujours un modèle fictif en tête. Un collet de blouson ou une ébauche de manche. Vaille que vaille, j’attends l’élan créateur. Il tarde bien souvent, mais finit toujours par ressembler à quelque chose : L’histoire d’un voisin de table qui attend son amoureuse ou celle de Carole dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. L’être humain est un moulin à paroles et c’est relativement facile de lui tricoter une vêture. J’écoute, je regarde et j’enregistre des repères sur l’écran lumineux. Même un tout petit oiseau pourrait comprendre que je m’intéresse au genre humain, du moins, à ceux qui sortent de leur tanière et qui ont quelque chose à dire.
8 h 10
Je porte en moi, depuis peu, la vision d’un livre achevé. Il est dans ma tête comme un gros ventre qui ne demande qu’à s’ouvrir. À l’intérieur de moi, j’entends des phrases toutes faites, des chapitres dépareillés quémandant un peu d’air frais.
Ma longue grossesse aspire à mettre bas. Je voudrais être devant un immense miroir et permettre à mes yeux de voir ce que mes chairs transportent. L’aile d’un ange? Une nouvelle façon d’écrire? Un soudain jaillissement d’idées sublimes? Un cri primal donnant voix à mon écriture?
Je me débarrasse de ma mémoire trop encombrante et je me tiens dans la quotidienneté du jour, là où la chance sème ses granules d’or. Mes mains sont vides, sans un quelconque échafaudage d’idées. J’attends et je priorise la spontanéité et l’intuition créatrice.
10 h 4
Et c’est ainsi, comme bien souvent, qu’un nouveau voisin de table arrive, s’assoit et me sourit. Poliment, l’homme s’informe de ce que je suis en train d’écrire. Comment lui dire que je ne le sais pas vraiment? Certes, pour avoir de la suite dans mes idées, je peux lui répondre que j’accouche de quelques résolutions du jour de l’An. Mais je préfère me taire. Je lui souris quand même et il se lève pour aller choisir une viennoiserie au comptoir.
Lorsqu’il revient à sa table avec un café débordant de mousse blanche et un pavé aux framboises fraîches, je le félicite pour son choix de pâtisserie. Des framboises en plein mois de janvier, c’est plutôt rare. Et l’homme souriant de me répondre qu’il adore la vie avec un A majuscule.
Tout le bénéfice de sortir de chez soi, c’est ce genre de rencontre stimulante. Monsieur G. Ladouceur porte bien son nom. Il a passé sa vie professionnelle dans une Caisse Populaire, heureux comme un roi. À la retraite depuis quelque 10 ans, il prend soin de sa vieille mère et à temps perdu, il fabrique, peinture et vernit de jolis petits chardonnerets jaunes, des geais bleus et des colibris à gorge rubis pour offrir en cadeau. L’homme voyage dans le Sud. Il est allé plus de 15 fois à Cuba.
— « OUACHE! » La nourriture est horrible, répond l’ancienne moi cachée dans la nouvelle! Et patati et patata, monsieur Ladouceur m’apprend qu’il quitte dans une semaine l’hiver québécois pour deux gros mois à l’hôtel Paseo El Prado de La Havane.
— « WOW! » Répond la nouvelle moi, aussi gentille qu’un petit lapin domestique. ADIOS, AMIGO!
11 h 8
J’aime écrire dans un café. Je ne comprends pas trop pourquoi, mais je suis certaine que de m’entourer d’êtres humains aide ma concentration. J’ai souvent l’impression d’être assise dans une bulle translucide, comme à l’abri des bruits disgracieux. J’adore mes avant-midi d’écriture avec deux, trois cafés par matin. Je mange rarement avant d’avoir terminé une lettre. Sauf si je n’ai pas soupé la veille. Lorsque ma tuyauterie grésille, j’enfile un croissant au fromage en pitonnant et l’affaire est ketchup!, comme dirait ma petite-fille de 10 ans.
12 h 5
Ensommeillée dans la lueur froide de l’aube, je rêvais ce matin à cet enfant-livre grandissant dans mon cœur. Je caressais chacune de ses pages, je les tournais, prenant grand soin de ne point bousculer les paragraphes ou de trop les alourdir d’adverbes incongrus. Le texte a besoin de respirer et de boire l’essence des mots. Il me fallait aussi penser à la justesse des titres de chapitres; harmonisant chaque histoire avec le bien-fondé de ses rebondissements.
Un chapitre ne peut pas ressembler à une soupe de légumes hors saison ni à un gratin de pâtes trop cuites. La colonne vertébrale d’un texte ne peut pas perdre son aplomb ni valser impunément, de gauche à droite. La ligne directrice doit être aussi solide que la tour Eiffel de Paris. Je l’ai grimpée moi-même et je garantis sa solidité.
12 h 10
Je mange ma main et je garde l’autre pour demain, tellement j’ai faim. Imaginez-vous donc qu’ils ont construit un McDo dans mon village. Juste en face d’un IGA et en biais avec une pharmacie JEAN COUTU. Ce McDo m’a rappelé l’autre jour que j’y emmenais jadis mes marmots pour un repas de fête. J’ai donc considéré que je devais y faire un quelconque pèlerinage en honneur de ces joyeux moments du passé. Je m’en souviens tellement. Les jeunots prenaient chacun un gros Big Mac, frites et boisson gazeuse, et moi je choisissais toujours le McFish à la sauce tartare, frites et cola.
12 h 35
Affamée, je rentre donc dans notre McDo moyennement occupé pour le lunch. On m’oblige presque à pitonner sur un grand tableau lumineux pour commander. Je me trompe quelques fois et un tout jeune employé m’offre de passer ma commande. Je ne prends pas de frites, mais je commande un McFish, maintenant nommé Filet-O-Fish, celui qui vient avec deux filets de poisson et un cola. Ce fut totalement délicieux! Inimaginable à l’époque où nous y allions (1975-1980), la cuisine ouverte est aujourd’hui remplie de jeunes ados au travail.
Bref, chers lecteurs, j’ai beaucoup aimé mon dîner et j’y retournerai bientôt pour ce délicieux burger de poisson délicatement pané dont le pain était brioché et la sauce tartare des plus savoureuses. On s’en lècherait les doigts.
Cora
❤
8 h 10 au café du village
Oui, oui! J’aime un Français et pas n’importe lequel. Journaliste, écrivain et critique littéraire, BERNARD PIVOT (né le 5 mai 1935) est célèbre pour ses émissions culturelles, ses rencontres avec des écrivains et pour son élocution à la fois claire et littéraire. Moi, j’aime ses propos. Surtout depuis qu’il est à la retraite et qu’il se consacre à l’écriture de ses frasques et aléas du quotidien.
Ami proche d’une bande de vieillards dégourdis, Bernard glorifie ses 87 ans sonnés. Je l’imagine aussi comique que grave lorsqu’il décrit avec moult détails l’arrivée d’un quelconque symptôme de dégénérescence. Tantôt l’un, tantôt l’autre, l’intellectuel consulte certainement ses dictionnaires spécialisés en sirotant un bon verre de rouge.
Je viens de terminer son tout récent « MAIS LA VIE CONTINUE » (collection livre de poche, 224 pages, parution 06-04-2022) et je me suis régalée. Tellement, que je veux partager avec vous, chers lecteurs et chères lectrices, le dernier chapitre du livre dans lequel le sérieux patriarche énumère sept ENGAGEMENTS sur lesquels il veut construire sa fin de vie et s’en souvenir le plus possible.
Avec la ferme intention d’honorer chacun de ces engagements, je vous les énumère :
1 – Ne jamais me plaindre
2 – Être de bonne humeur, le plus souvent possible
3 – Entretenir ma curiosité, lire, m’informer et apprendre
4 – Ne pas m’isoler, converser c’est une preuve de vitalité
5 – Profiter des avantages de la vieillesse
6 – Ajouter, enrichir et embellir ma vie
7 – Rêver les yeux ouverts, désirer et planifier
Je considère ces engagements comme le plus beau cadeau jamais reçu. Réfléchissez-y un brin. Le temps passe tellement vite et la quotidienneté est exigeante. Nous n’avons généralement pas le temps de réfléchir à notre mieux-être.
1 – Se plaindre, c’est comme renverser un chaudron de soupe. Ça ne sert à rien et il faut nettoyer le dégât, extérieur et intérieur.
2 – Maugréer et chicaner endurcit le cœur et l’habitue à ne jamais être content. Ça ne sert à rien, car l’entourage est porté à fuir les bougons.
3 – Depuis que les humains ont inventé l’écriture, ils s’informent, lisent pour se divertir et apprennent continuellement de nouvelles choses. Ne pas entretenir sa curiosité en vieillissant, c’est comme choisir la plus terne et ridée des citrouilles d’Halloween. Les gens la croient moisie et s’en désintéressent rapidement.
4 – Les personnes âgées incapables de créer des liens s’isolent facilement. Elles deviennent comme des têtes de tortue cachées sous leurs carapaces. Elles ont beaucoup de difficulté à socialiser et perdent tout doucement leur vitalité.
5 – Certaines personnes âgées vivent comme des tresses d’ail cachées dans une armoire. Elles ont si peur de dénouer les cordons de la bourse qu’elles demeurent tressées, serrées à leurs petites habitudes. Elles ne profitent guère des avantages de la vieillesse et même leurs proches s’éloignent d’eux.
6 – Une personne âgée blasée et inintéressante ressemble à un soufflé sans blancs d’œufs. Elle ne s’émerveille de rien, n’apprend rien de nouveau à ses proches et demeure isolée dans son cocon. Personne ne désire embellir sa vie.
7 – Rêver les yeux grand ouverts est le propre de tout être humain. Mais nous, les vieux, nous avons tendance à nous imaginer trop âgés pour élaborer des plans, pour planifier des voyages ou pour désirer quoi que ce soit. Nous avons tellement tort. À notre âge vénérable, c’est maintenant ou jamais.
Je vais certainement retourner en Gaspésie cet été. Je vais y demeurer plus longtemps, prendre des photos, parler avec le monde et aller à la pêche en haute mer.
Et vous, chers lecteurs et lectrices, qu’allez-vous faire pour sortir de l’ordinaire; pour honorer les engagements de ce cher BERNARD PIVOT?
Allez-vous faire la cour à un gentil voisin? Zyeuter une ancienne flamme? Ou vous inscrire à un cours de cuisine? Apprendre l’espagnol? Marcher quelques étapes vers Compostelle? Partir en croisière ou prendre la plume pour immortaliser votre vécu?
C’est peut-être ça « rêver les yeux grand ouverts ». Essayer de nouvelles choses. Porter du rose pâle en hiver et s’épingler des fleurs sur le collet. Apprendre un nouvel instrument de musique. Dormir en plein jour lorsqu’on est fatigué ou passer la nuit à dévorer une série sur Netflix.
Arrêtons un instant notre train-train de pensées coutumier et réfléchissons. Notons ce qui compte le plus à nos yeux. Laissons parler notre petite voix intérieure. Oublions le passé et concentrons-nous sur l’avenir.
Ces temps-ci, l’âge est mon meilleur « sauf-conduit ». Si je lui ajoute une jolie canne, je vais partout. Oui, oui! C’est déjà commencé. J’ai repris mes visites de Fondatrice à travers notre beau pays et j’adore ces petits voyages.
Je suis la plus chanceuse des chanceuses d’être aimée par autant de Canadiens : propriétaires franchisés, employés des restaurants, très fidèles clients et vous tous, très chers lecteurs, qui me gardez fringante et passionnée d’écriture.
Cora
❤
Les restaurants Cora sont fiers d’annoncer que la marque devient désormais un partenaire de choix de la compagnie aérienne WestJet. En effet, le transporteur canadien offre dorénavant le déjeuner Cora dans sa cabine Privilège à bord de ses vols matinaux. Il s’agit d’une délectable marque de confiance à l’égard notre entreprise, la pionnière des restaurants de déjeuners au Canada!
WestJet propose, depuis le 26 juin, un déjeuner Cora sur la plupart de ses vols d’une durée de deux heures et demie et plus. Les plats offerts sont inspirés des repas déjà prisés des mordus des déjeuners Cora : les oeufs Ben et Dictine à la dinde fumée, la Cassolette de légumes et l’Omelette au cheddar vieilli et aux épinards avec saucisse à la dinde.
Il s’agit d’une savoureuse opportunité pour Cora déjeuners d’accroître sa notoriété et de faire découvrir son menu auprès d’un public voyageur en donnant aux passagers de WestJet la chance de savourer un déjeuner Cora dans la cabine Privilège du transporteur.
Bon voyage!
Franchises Cora inc., le chef de file canadien des petits-déjeuners, est fière d'annoncer qu'un autre soleil s'ajoute à sa bannière dans l'Ouest Canadien. Cette fois, c'est la ville de North Vancouver qui a vu le soleil se lever.
La grande pionnière et fondatrice, Cora Tsouflidou, était de la partie lors de la Grande ouverture. C'est lors de cette célébration qu'elle procède à la Cérémonie de la Première omelette, une tradition par laquelle la première omelette du restaurant est réalisée de manière tout à fait symbolique.
Cette nouvelle franchise fait partie du plan d’expansion pancanadien de la compagnie québécoise. Il s'agit du 10e restaurant Cora en Colombie-Britannique pour la plus grande chaîne de restaurants de déjeuners et dîners à travers le pays.
Avec plus de 130 franchises en fonction, Cora continue à offrir une gastronomie matinale spécialisée en déjeuners : une nourriture et un service de première qualité, le tout dans une chaleureuse atmosphère familiale.
L’année 2019 en est une de développement pour Franchises Cora inc., le chef de file canadien des déjeuners. L’entreprise fait rayonner son soleil symbolique dans les plus grandes villes au pays!
Deux autres restaurants ont ouvert leurs portes en mars. Comme dans bien des cas chez Cora, il s’agit d’une aventure familiale. Ainsi, le restaurant du quartier St. Vital, à Winnipeg, est géré par un couple de franchisés qui est tombé sous le charme des restaurants Cora, de leurs menus colorés et de tous les plats joliment agrémentés de fruits.
La plus récente ouverture est celle du second restaurant situé à Regina. Le franchisé a d’abord ouvert un premier Cora en novembre 2018. Fort de cette aventure, il s’est lancé dans le développement de son deuxième restaurant et a ouvert les portes de celui-ci le 18 mars dernier.
Les deux nouvelles franchises font partie du plan d’expansion pancanadien de la compagnie québécoise. Avec 130 restaurants en activité, Cora continue à offrir une gastronomie matinale spécialisée en déjeuners et poursuit sa mission d’offrir une nourriture et un service de qualité dans une chaleureuse atmosphère familiale.
Le leader canadien des petits-déjeuners ouvre deux nouveaux restaurants
Franchises Cora inc., le chef de file canadien des petits-déjeuners, est fière d'annoncer l'ouverture de deux nouveaux restaurants dans l'Ouest Canadien. L'Alberta a accueuilli un nouveau soleil Cora au centre-ville d'Edmonton alors que la Colombie-Britannique a célébré l'arrivée du restaurant dans la ville de Surrey.
La grande pionnière et fondatrice, Cora Tsouflidou, était de la partie lors des deux Grandes ouvertures en compagnie de différents dignitaires, influenceurs locaux et invités. C'est lors de cette grande célébration qu'elle procède à la Cérémonie de la Première omelette, une tradition par laquelle la première omelette du restaurant est réalisée de manière tout à fait symbolique.
Les deux nouvelles franchises font partie du plan d’expansion pancanadien de la compagnie québécoise. Il s'agit du 9e restaurant Cora en Colombie-Britannique et du 18e en Alberta pour la plus grande chaîne de restaurants de déjeuners et dîners à travers le pays.
Avec 130 franchises en opération, Cora continue à offrir une gastronomie matinale spécialisée en déjeuners : une nourriture et un service de première qualité, le tout dans une chaleureuse atmosphère familiale.