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12 juin 2020

Ma « bucket list »

Ma dernière permanente remonte à six mois et les bouclettes pendent tristounettes au bout de mes longs cheveux. Et youpi! Depuis quelques jours, je suis sur une liste d’attente chez la coiffeuse. Entre temps, j’ai pris les grands moyens. Oui, oui, comme dans le bon vieux temps, je me suis mis les rouleaux avec les pics me picorant la caboche.

Quoi faire d’autre en ce joli dimanche matin alors que j’ai déjà fait ma longue marche, préparé mon café, arrosé mes fines herbes, lu les journaux du week-end et torturé ma tête pour m’embellir un peu?

Étant encore extrêmement prudente, je constate pourtant que toutes les artères de la grande vie sont en train de se réanimer. Et c’est une excellente nouvelle. Le GO pour reprendre espoir en l’avenir. Les bambins iront à la garderie, les ados au soccer, les parents au travail et les artistes pourront créer. Et nous, les plus âgés, nous pourrons recommencer à réfléchir à de nouvelles aventures.

Oui, calmement réfléchir, en ce beau dimanche, à tout ce que j’aimerais faire, vivre, expérimenter avant de quitter ce monde.

Voilà une belle façon de me relever de la pandémie; tout de suite me projeter dans l’avenir. Comme un acte de foi envers le futur, je vais rédiger une liste de tout ce que j’aimerais expérimenter.

D’'ailleurs, je suis habituée à faire des listes. Je m’en sers depuis toujours pour organiser ma vie. Et encore plus depuis mes débuts en affaires. Chaque dernière semaine de l’an, je rédige ma liste d’objectifs tant personnels que professionnels pour l’année qui vient. Et ça fonctionne. C’est magique : lorsqu’on l’écrit, ça arrive.

Faire la liste de ce qu’on aimerait expérimenter avant de mourir, c’est le même genre d’exercice, mais on ratisse plus large. C’est une liste de souhaits, de rêves, d’envies ou de défis qu’on aimerait relever avant le grand départ. Une « Bucket List », comme disent les Anglais.

On peut commencer par écrire pêle-mêle tout ce qui nous vient à l’esprit et après on décline par priorité. L’objectif étant d'identifier des expériences, simples ou audacieuses que vous voudriez vivre avant de partir et de les projeter dans l’univers des possibilités.

Voilà! Osons! Je commence.

Avant d’éteindre mon cœur :

– je voudrais revoir Paris et plus spécialement la Place St-Germain des Prés; me restaurer au café Les Deux Magots jadis fréquenté par Verlaine et Rimbaud, mes poètes préférés.

 Je voudrais écrire une vraie lettre d’amour à quelqu’un et entendre battre mon cœur de cet étrange ronronnement dont parlent les amoureux.

– J’aimerais faire le tour de la Gaspésie et des provinces maritimes encore trois à quatre fois avant d’être trop vieille pour conduire ma Mini.

– Je voudrais visiter la Suède et plus spécialement les boutiques de l’artiste-designer Gudrun Sjoden. Dans une autre vie, j’aurais aimé être sa voisine et travailler dans ses ateliers.

– J’aimerais adopter un animal domestique afin d’expérimenter l’affection et l’attachement de la bête envers son maître. Un chien, peut-être, qui regarderait avec moi les documentaires à la télé ou qui me tirerait au bout de sa laisse lorsque je rechigne à faire ma marche.

– Je voudrais aller à l’opéra pour la première fois parce que j’adore la voix humaine et l’interaction des personnages dans une histoire. Et parce que je n’ai jamais pris le temps de m’accorder ce plaisir immense.

– Je voudrais visiter l’Islande, mère-patrie de mon écrivaine préférée, Andur Ava Olafsdottir (auteur de Rosa Candida et plusieurs autres livres délicieux) et aussi pour contempler de près une nature à l’état pur.

– Influencée par le film Le crime de l’Orient-Express , j’aimerais traverser l’Europe en train de luxe, y lire une autre aventure d’Hercule Poirot, boire des cocktails et m’habiller chic pour le souper au wagon-restaurant.

– J’aimerais trouver un maître de haïku accessible dans mon entourage et suivre avec lui un atelier de création par pur plaisir créatif et pour améliorer mon écriture poétique. Les haïkus sont des poèmes très brefs d’origine japonaise.

– Je voudrais publier un nouveau livre, ou deux ou trois; ou du moins, écrire jusqu’à ce que le labyrinthe de mes pensées se vide complètement.

– J’aimerais visiter l’île de Crète dont j’ai tellement entendu parler; me familiariser avec les authentiques recettes de cuisine de cette île grecque bien typique.

– J’aimerais vivre le plus longtemps possible; dépasser cent ans si on me le permet. La vie est tellement précieuse.

Et patati et patata, la « Bucket list » est un panier dans lequel, à tout moment, vous pouvez lancer un nouveau rêve; ou fouiller et en retirer un qui ne vous dit plus rien ou qui est déjà accompli. Il serait bon de faire en sorte que votre liste trouve un certain équilibre entre petits et grands défis. Les plus faciles vous motivant à entreprendre les plus coriaces.

Il est aussi suggéré de relire souvent votre liste pour ne pas perdre intérêt à sa réalisation. Cocher à mesure que vous accomplissez un désir. Quelle belle occasion de vous réjouir!

Et de célébrer!

Partager les réalisations de votre « Bucket List » est aussi un beau cadeau à offrir à quelqu’un de votre famille ou à un de vos amis. Vous les motiverez peut-être à entreprendre leur propre liste.

Je crois fermement que déclarer nos souhaits à l’univers est la meilleure façon de provoquer leur réalisation.

❤️

Cora

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