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16 juillet 2021

Ode à la fillette, à la fille et à la femme.

Ce matin en ouvrant les yeux, j’ai tout de suite su que j’avais rêvé à l’ancienne mairesse de Mississauga. C’est en décembre 2001, lors de l’ouverture officielle du premier restaurant Cora en territoire ontarien que j’ai eu le privilège de rencontrer madame Hazel McCallion, une femme exceptionnelle que j’ai revue par la suite à ses bureaux de mairesse et que je n’ai jamais pu oublier. 

Après quelques cafés bien tassés et quinze minutes à humer la nature encerclant ma demeure, mon penchant pour les femmes courageuses a tout d’un coup envahi ma caboche admirative. Et voilà que le bruissement d’un ange m’invite à célébrer l’extraordinaire valeur des femmes. Oui, oui, vous avez bien lu. Nous ne sommes pas le 8 du mois de mars, mais l’ange attentionné m’apprend qu’une femme courageuse mérite une célébration quotidienne.

D’ailleurs, j’ai dû faire une certaine recherche pour comprendre le choix de cette date du 8 mars. Et je vous avoue humblement que la date comporte son propre pedigree. 

Oui, oui, c’est en 1910 que l’idée du 8 mars est proposée pour la première fois par une journaliste/politicienne allemande comme « Journée internationale des femmes ». En 1917, un 8 mars, les ouvrières de Saint-Pétersbourg protestent contre leurs conditions de travail et obtiennent à cette occasion le droit de vote. 

En 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 8 mars devient le « Jour de la fête des Mères ». Beaucoup plus tard en 1977, le 8 mars est officiellement reconnu par les Nations Unies comme « Journée internationale des femmes ».

Et finalement, en France en 1982, le 8 mars devient « La Journée internationale des droits des femmes ».

Et donc, de nos jours, le 8 mars est l’occasion de faire le point sur la condition des femmes à travers le monde. C’est-à-dire « pointer du doigt les inégalités qui persistent et célébrer les victoires acquises ». Bref, une évolution en termes de verbiage qui ne me satisfait nullement. 

Il y a juste 100 ans, pour s’opposer au suffrage féminin, la classe dirigeante invoquait la faiblesse des femmes, leur manque d’intelligence et leur instabilité mentale. Celles-ci, selon les croyances de l’époque, ne possédaient pas les qualités requises pour voter.  Et s’occuper de politique risquerait de nuire à leurs tâches familiales et à leur rôle de mère et d’épouse. Trop fragile pour faire partie d’une liste électorale, la femme ne devait pas être exposée à être choisie comme jurée ou obligée d’entendre le récit de crimes sexuels. Également jugée trop peu instruite en matière d’économie, de commerce, de guerre et de lois, la femme demeura trop longtemps soumise à l’ignorance.

Heureusement qu’une dame nommée Ida Steinberg, âgée de 26 ans et chef de famille d’origine hongroise, ouvre à Montréal la première grande épicerie pour nourrir ses enfants. Elle leur apprit le travail et c’est son fils Sam qui, plus tard, transforma l’entreprise familiale en grande chaîne de plus de cent succursales.

Heureusement aussi, qu’Hazel McCallion, née à Port-Daniel en Gaspésie le 14 février 1921 de parents propriétaires d’une entreprise de pêche, s’initia très jeune au commerce en s’occupant de la comptabilité de l’entreprise familiale et de la paie des employés.

Par bonheur, elle poursuivit ses études et décrocha un emploi de secrétaire dans une grande firme d’ingénierie où ses responsabilités devinrent de plus en plus importantes. Madame Hazel m’a elle-même expliqué que c’est cette riche expérience des affaires qui l’a incitée à entrer en politique. 

Ancienne joueuse de hockey professionnelle, Hazel fête ses 100 ans cette année et très certainement son grand succès comme mairesse de Mississauga pendant 36 années d’affilée. Nous avons jadis rigolé ensemble, car dame Hazel, tout comme moi, mange beaucoup de poisson et de brocoli et a la même obsession pour la rigueur budgétaire et une administration sans dettes. 

Elle a fait carrière dans deux milieux dominés par les hommes : les affaires et la politique, et elle a réussi haut la main à une époque où moins de 50 % des Canadiennes étaient professionnellement actives. Sous sa férule, Hazel a transformé une banlieue-dortoir de Toronto en plaque tournante manufacturière, prospère, et sans dettes. Je l’ai beaucoup admirée et je suis certaine que sa carrière exemplaire saura motiver beaucoup de femmes.

Toute ma vie je me suis inspirée d’héroïnes intrépides, de celles qui ne craignaient point d’être avant-gardistes, initiatrices et premières femmes à recevoir de grandes distinctions comme Marie Curie, première femme à recevoir le prix Nobel; Rosa Parks, figure majeure dans la lutte contre la ségrégation raciale; Kathrine Switzer, première femme à courir le marathon de Boston; et Valentina Terechkova, première femme à effectuer un vol dans l’espace, et tellement d’autres grandes femmes qui ont tracé pour nous la route du succès. 

En fréquentant plusieurs réseaux de femmes d’affaires, j’ai vite appris que la plupart des femmes possèdent de très précieuses qualités telles que la créativité, le sens inné du service à la clientèle, la capacité de s’organiser en réseau, le talent de gérer des situations complexes, l’expérience en médiation, la capacité de se fixer des objectifs et d’en mesurer les risques ainsi qu’une qualité magique, c’est-à-dire un sens aiguisé de l’économie. Les femmes sont réalistes, modestes et humbles; elles sont capables de mener de front plusieurs projets et d’en équilibrer tous les aspects. Elles sont loyales, fidèles à une cause et enthousiastes dans l’engagement. Elles ont la plupart du temps recours à l’émotion et non seulement à la raison pour interagir avec leurs collègues ou pour régler une situation conflictuelle.

Et je n’oublie pas le courage, la dévotion et la générosité de toutes les mères de la planète, des infirmières, des enseignantes, des médecins et de toutes les proches aidantes.

Il y a tellement de femmes extraordinaires sur la planète que nous pourrions créer une célébration différente chaque jour « ad vitam aeternam ».

Pratiquement impossible, direz-vous?

Et moi je vous répondrai qu’il suffit d’aimer nos fillettes, d’instruire convenablement nos filles, d’honorer notre féminité et de remercier toutes les femmes qui ont joué un rôle important dans nos vies. 

             ❤️

           Cora 

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