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27 janvier 2023

Une visite à Toronto

5 h 49 à l’hôtel ALT, Toronto
Enfin, enfin! Je reprends mes responsabilités de fondatrice en effectuant plusieurs visites de nos restaurants en sol ontarien. Je m’y trouve avec quelques directeurs de l’Entreprise et j’en suis des plus heureuses. Revoir nos valeureux franchisés me ravit complètement et cela me donne l’occasion de rencontrer beaucoup de clients déjà attablés qui reconnaissent ma figure et qui insistent pour me serrer la pince.

Comme dans le bon vieux temps, j’insiste pour m’assoir à leur table quelques instants. Je m’informe de leur famille et de leurs enfants et leur demande s’ils aiment les nouveaux plats au menu. La plupart d’entre eux insistent pour prendre une photo avec moi et j’adore cette proximité. À chaque rapprochement, je remercie le ciel de cette courte intimité douce à mon cœur et je me considère très privilégiée d’être autant aimée.

35 années tissées serrées ont probablement quelque chose à y voir ainsi que ma binette exposée un peu partout, sur le grand menu, dans de jolis cadres accrochés aux murs des restos et, très souvent, sur le matériel publicitaire. Qu’on ne puisse m’oublier me garde joyeuse, vaillante et encore totalement incapable d’imaginer mon envol vers une autre dimension.

Nous avons dû prendre l’immense oiseau d’acier pour nous rendre en 58 minutes au centre de Toronto. Le temps de boire un café et de feuilleter l’horaire de nos déplacements et de nos activités des prochains jours. Nous devons marcher au pas. Pas une minute à perdre, selon François, le chef de l’expédition. Sauf bien entendu pour les multiples interventions de madame la Fondatrice avec ses clients.

N’ayant point volé depuis presque trois ans, j’ai oublié mes écouteurs Bose et pendant toute notre descente, mes oreilles ont dansé la rumba. J’avais beau brasser les petites marmites avec mon petit doigt, ma tête souffrait le martyre.

« Faut souffrir pour réussir », me dirait ma pauvre mère si elle était encore de ce monde. Avec ses mains couvertes d’eczéma, elle a eu son lot de souffrances et je suis certaine que c’est elle, resplendissante de santé, qui repasse les robes des anges au paradis. Oui, oui! Elle aimait repasser, même lisser les plis des habits surdimensionnés de son immense époux.

6 h 52
Installée pour écrire dans le grand hall de l’hôtel, j’ai soudainement l’opportunité de piquer une jasette avec un compatriote du dalaï-lama. Ce Tibétain immigré au Canada depuis 30 ans, a le visage d’un ange : calme, plat et souriant. Tel un moine en prière, il s’affaire à dépoussiérer les tables basses du grand hall et à replacer bien droit les multiples coussins sur les immenses divans. Lorsqu’il s’approche de la table haute sur laquelle j’écris, son visage s’illumine et moi j’ai l’impression d’être une communiante attendant l’hostie sacrée. Son chaleureux BONJOUR s’imprime sur ma figure et s’ensuit une très paisible conversation sur la vie, la grâce et le possible apaisement qui réside en chacun de nous.

Lorsque j’ose mentionner l’actuelle guerre dans les pays baltes, l’homme m’incite à croire que c’est dans notre cœur qu’il faut construire la paix. Puis il reprend son plumeau tel un véritable objet de prière, et me salue en penchant la tête.

Et voilà que, à cet instant précis, les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur la meute de mes collègues tous souriants qui zieutent la machine à café. Ils se restaurent un brin et nous jasons ensemble des activités du jour. Nous quittons l’hôtel vers notre prochaine destination : un restaurant ouvert depuis dix ans qui vient tout juste d’être rénové.

Les franchisés nous accueillent avec très grand plaisir et fierté. Ils sont toujours contents de nous voir. Surtout la fondatrice, ça se voit à l’œil nu. Et moi, pour un instant, je deviens la personne la plus heureuse au monde; celle qui a créé cet extraordinaire concept de restauration matinale.

Après avoir serré mille mains et m’être assise cent fois à la table de clients enchantés, je ratisse les murs, et tous les détails de la nouvelle rénovation. J’ai moi-même créé plusieurs artéfacts de la décoration et j’insiste pour qu’ils soient mis en valeur, aux bons endroits, sur les bons murs. Les collègues m’endurent; ils savent qu’un tigre se cache sous la vêture d’un agneau. Ils savent aussi que je les aime tous, car ils sont exceptionnels. La plupart travaillent avec nous depuis toujours; ils font partie de la famille.

19 h 32 à l’aéroport
Cahin-caha, je pianote sur l’iPad, instable sur mes cuisses. Notre vol de 20 h est retardé de 30 minutes. Attendant l’arrivée de l’oiseau géant, les collègues parlotent de tout et de rien. Ils sont satisfaits du travail accompli à Toronto. Et ils ont hâte de rentrer chacun chez eux. Demain matin, la plupart d’entre eux, avec leurs enfants, participeront à une séance de photos annonçant un nouvel événement promotionnel et je ferai bien évidemment partie du groupe.

La restauration n’est pas un métier de tout repos. Nous le savons depuis 35 ans. Nous adorons enseigner notre expertise, partager notre passion avec nos franchisés et faire plaisir à nos précieux clients.

Cora
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