Les restaurants Cora embauchent, faites partie de l’équipe!
 | 
27 avril 2020

Merci d’être avec moi

Imaginez donc qu’il est 11 h 20 et que je viens tout juste de sortir du bain en ce beau lundi ensoleillé de semaine alors que je devrais être au travail, en réunion marketing, en rendez-vous avec un fournisseur ou réfléchissant dans mon bureau à quelque autre matière aussi importante. Et moi, voilà qu’avec un soleil au zénith, je n’ai absolument rien d’autre à faire que de sortir du bain, m’habiller de mou et m’installer au clavier à la recherche d’un contact humain autre que le mien dans un selfie.

 

Il faut pourtant que je vous dise qu’au lever du jour, je brassais de la confiture. Et oui, encore de la confiture aux papayes parce qu’hier, un illustre inconnu en a déposé trois sur mon perron. Comme vous le savez déjà, la chair des fruits a passé la nuit au frigo et elle dansait à gros bouillons vers 8 h ce matin. Puisse chacun et chacune d’entre vous être mon voisin ou ma voisine pour y goûter!

 

Nos vies chamboulées font que plusieurs d’entre nous sont au chômage. Et quoi de plus pertinent qu’un bon pouding chômeur pour nous ramener un joli sourire dans le gosier. Alors, tirée du «Guide de la Cuisine traditionnelle québécoise», voici la recette du fameux pouding chômeur que je préfère entre toutes :

 

Dans une casserole, mélanger 2 tasses de cassonade, 2 cuillerées à table de beurre, une tasse et demie d’eau du robinet et quelques gouttes de vanille.

Porter à ébullition et retirer du feu.

Déposer le sirop ainsi obtenu dans un plat allant au four.

Dans un bol, battre 2 bonnes cuillerées à table de beurre avec une demi-tasse de sucre et un œuf.

Ajouter à ce mélange une tasse de farine tamisée avec 2 cuillerées à thé de poudre à pâte en alternant avec une demi-tasse de lait.

Déposer la pâte ainsi obtenue dans le sirop.

Et cuire au four quelque trente minutes à 350 °F.

Vous allez vous régaler avec un dessert dont le prix est diamétralement opposé à son goût.

 

À nos débuts, en 1987, quand je servais du pouding chômeur aux travailleurs au comptoir, ils voulaient tous m’épouser. J’aurais donc dû en choisir un dans ce temps-là. Je ne serais pas restée vieille fille, vieille femme avec trois papayes sur son perron.

 

Merci d’être avec moi

Vous tous qui me lisez.

Je vous

Cora

chevron-down