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10 août 2023

Un déluge de bons commentaires

Je suis époustouflée, stupéfiée, ébahie et tellement heureuse. La lettre du dimanche intitulée ÉCRIRE DANS UN CAFÉ et publiée le 2 juillet dernier a généré plus de mille quatre cents savoureux commentaires.

Oui, oui! Ce déluge de bons mots enflamme mon cœur et m’incite à croire que je suis sur la bonne voie de l’écriture.
Toute petite, ma mère insistait pour que j’apprenne le piano et pendant deux longues années, deux fois par semaine, je tapais et tapais sans aucun résultat marquant. Je mélangeais les notes : fa, mi, la, ré si, do, sol ainsi que le noir ou blanc des touches sur lesquelles frapper. Je n’ai jamais vraiment appris quoi que ce soit d’autre qu’écouter ma pauvre maman lorsqu’elle insistait. Aujourd’hui, je voudrais tellement qu’elle me voie taper sur un clavier, écrire de jolis mots et composer des histoires!

 

Chers lecteurs, je lis toujours vos commentaires avec un très grand intérêt et une vive émotion. Tellement que mon cœur s’emballe chaque fois. Aujourd’hui je veux tout spécialement vous en remercier.

Très cher Eli L., MERCI gros comme le ciel pour vos bons mots à mon égard et merci pour votre assiduité à me lire. Oui, je l’avoue, le café où j’écris est un bel endroit, chaleureux, invitant et propice à créer des liens. C’est certain que si vous demeuriez dans mon patelin, vous seriez notre prophète Élie. Celui-là même qui écouta la parole de l’Éternel lui disant : « tu boiras de l’eau du torrent et c’est aux corbeaux que j’ai ordonné de te nourrir ». Eli, sachez que mon village déborde de corbeaux.

Très chère Nicole D., je suis réellement contente d’enfin pouvoir vous serrer la pince. Merci de me lire et oui, un gros OUI : écrire est un geste très courageux. Comme vous le dites si bien : « nous sommes au moins deux à douter de nos mots et des traces qu’ils laisseront sur le parvis d’une feuille blanche ». Vous devez savoir que je meurs d’envie de vous rencontrer un jour. Nous partagerions nos angoisses et notre amour des mots avec cette folle du logis qui anime nos claviers. Diriez-vous qu’elle est inspiration ou folie pure? Je ne le sais pas encore.

 

Chère Nancy T., je me réjouis chaque dimanche de voir votre joli visage et de savoir que vous êtes encore avec moi. Vous me dites « qu’il fut un temps où c’est la messe et le repas familial qui rassemblaient les gens, le dimanche ». Aujourd’hui, ce sont mes lettres, dites-vous? Je vous remercie du compliment, mais sachez que tous mes bons mots d’ici-bas ne remplaceront jamais la sagesse d’en haut.

 

Gentille Danielle O., je vous en prie, ne soyez pas triste pour moi qui n’ai pas de prince charmant. L’amour est une si étrange chose, mystérieuse, capricieuse et audacieuse. Et non, je n’ai pas encore trouvé mon amoureux. J’ai étudié pendant de très longues années et, tête de linotte, j’ai oublié d’apprendre à aimer. Vieillotte devenue, je peine encore à regarder un homme dans les yeux. Vous et moi, régalons-nous plutôt des couleurs chaudes de l’été et profitons-en.

 

Très chère Micheline P., FÉLICITATIONS ET BONNE FÊTE pour votre 83e anniversaire à vivre en beauté! « Je sais, je sais », comme disait l’illustre Jean Gabin, « le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau ». Sachez que moi je vous aime et que si nous étions voisines, nous jaserions gaiement accoudées sur la clôture. Vous n’avez rien à soustraire. La vieillesse est une fête foraine et nous devons faire de notre mieux pour en profiter longtemps. Déchirons nos calendriers. Ne calculons plus les années, mais assurons-nous d’avoir chaque jour quelques petites folies capables de rajeunir nos cœurs. Un bouquet de fleurs sur la table, quelques carrés de sucre à la crème, une nouvelle coupe de cheveux, un foulard rose bonbon. Amusons-nous à dessiner des cœurs au lieu de tricoter. Chose certaine, je vous garde dans mon cœur, chère amie.

 

Chère Carmen G., merci de me faire confiance. Je compatis à votre souffrance, mais elle passera comme tout passe ici-bas. La vie est une gueuse qui s’amuse à nous leurrer. Nous avançons vers la droite et la gauche nous saute dessus, bien souvent. Où est le bobo, chère amie? Dans votre tête, dans votre corps ou dans votre cœur? Je vous en conjure, ne lâchez pas. Après la pluie vient le beau temps.

Talentueuse Édithe P., vous dessinez tellement bien. J’adore vos oiseaux qui ont l’air d’avoir passé la nuit sur la corde à linge. Le petit bleu curieux, le jaune grassouillet, le rouge au nez pointu, le vert qui a l’air suspect et le petit mauve, tête à l’envers dans le vide. Vous devez savoir que ce genre de dessin attise mon imagination. Je suis certaine que ces jolis personnages ont quelque chose à raconter. L’oiseau mauve m’intrigue, est-ce un petit délinquant? Je me retiens de leur écrire une lettre.

Mon très aimable André G., Dieu merci vous êtes encore là, et j’en suis bien heureuse! J’essaie d’améliorer la qualité de mon écriture et je prends soin de mes adverbes. C’est le grand Stephen King, dans son livre ÉCRITURE qui m’a appris que l’adverbe n’est pas un bon ami. Il a aussi mentionné, dans un dernier chapitre sur le sujet, que « la route menant en enfer est pavée d’adverbes ».

Pouvez-vous imaginer, cher André, qu’en corrigeant le manuscrit d’environ 70 000 mots à paraître en septembre, nous avons constaté qu’il contenait 75 fois l’adverbe « TELLEMENT ». Inimaginable, mais vrai! Stephen King me brûlerait les doigts s’il le savait. Je suis une excessive, extravagante, immodérée, fougueuse, exubérante et débridée. Je creuse profondément entre les lignes. Oui, oui! Sachez que nous avons coupé les TELLEMENT de moitié.

Cora

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